BIOGRAPHIE
Henry-René-Albert-Guy de Maupassant, plus couramment connu sous le nom de Guy de Maupassant est né à Fécamp le 5 Août 1850.
Il a été éduqué par un abbé. Sa mère a aussi joué un rôle important dans son éducation. Il a eu une bonne scolarité en étudiant dans un collège, puis dans un lycée. Après le baccalauréat, il s’est inscrit dans une faculté de droit. A l’âge de vingt ans, il est parti pour la guerre contre la Prusse en 1870. Maupassant y revient Revenu après un an, il a ensuite occupé un poste dans l’administration pendant 10 ans. Lassé de ce travail, c’est alors qu’il se lance dans une carrière littéraire. Ses débuts dans ce métier n’ont pas été faciles. Après des années de persévérance, ses efforts ont porté leurs fruits. 1880 marque le début de sa notoriété avec la publication du recueil « Les soirées de Médan ». Cette œuvre est constituée de nouvelles de plusieurs auteurs. Maupassant y a écrit Boule de Suif. Après le succès de cette œuvre, il a poursuivi son parcours professionnel en tant qu’écrivain et journaliste. Il a travaillé dans plusieurs maisons d’édition de renoms tels que Le Figaro, Les Echos de Paris. Devenu un auteur riche, il a voyagé dans plusieurs pays. Maupassant a écrit quelques romans, plus de 300 contes et nouvelles, en plus de publier de nombreuses œuvres sous d’autres pseudonymes. Ses écrits suivent un mouvement réaliste et naturaliste comme ses confrères Zola et Flaubert. A la différence d’eux, Maupassant est aussi connu comme auteur de roman fantastique. Il a aussi été l’auteur de poèmes, de récits de voyage.
RESUME
Un jour, le narrateur se trouve être captivé par la beauté d’un bateau brésilien traversant La Seine. Peu de temps après, il tombe malade. Il voit un médecin qui lui prescrit un traitement. Mais le malade n’arrive pas à se rétablir. Il vit des troubles mystérieuses dans son quotidien. Il est envahi de sentiments inexplicables. Cauchemar, insomnie, mélancolie, angoisse et terreur se succèdent dans sa vie. Il sent une mystérieuse présence d’un être surnaturel qu’il nomme « Le Horla ». Cet être envahit et consume progressivement sa vie. Il cherche des moyens pour s’en débarrasser. Il fait des voyages, en parle à ses amis, rencontre un spécialiste de pathologie nerveuse. Ses efforts d’échapper à l’être surnaturel restent vains. Après recoupement des informations, il émet une hypothèse sur l’origine de ces mystères. Sombrant de plus en plus dans la folie, le narrateur brûle sa maison et ses domestiques avec. Il se persuade que le seul moyen de se débarrasser du Horla est de mettre fin à sa propre vie.
COMMENTAIRES ET INTERET LITTERAIRE
Se présentant comme un récit court et fluide, Le Horla peut être considéré comme une nouvelle. Il se focalise sur le personnage narrateur. La progression temporelle de l’histoire avec une narration citée à la première personne fait de ce roman un journal intime. Cette œuvre de Maupassant est l’une des pionnières dans la littérature fantastique et de la science fiction du XIXe siècle. Avec un registre fantastique et dramatique, cette nouvelle laisse persister le doute, le suspense du début jusqu’à la fin. L’intrigue dure environ quatre mois pendant lesquels on arrive facilement à se croire dans la peau du narrateur.
En outre, on assiste à un choc entre le réel et le surnaturel quand l’irrationnel se trouve être dans un cadre réel. En effet, le narrateur part d’un sentiment de double et sa folie le fait aboutir à l’existence d’un être irréel qu’il nomme « Le Horla ». Dans la nouvelle, cette créature est invisible. Cependant, elle a certainement une consistance matérielle sans qu’on puisse déterminer sa vraie forme. Certaines critiques la qualifient d’être fantomatique et anthropomorphique. A travers cette œuvre, Maupassant exprime l’idée que les approches scientifiques ne suffisent pas toujours à tout expliquer. De cette façon, l’homme qui a été toujours considéré comme l’être supérieur de son règne, se trouve être détrôné par l’irréel.
Le Horla a été écrit quelques années avant que son auteur sombre dans la folie. Ce qui laisse présumer que cette histoire raconte la progression de l’auteur dans son aliénation. En effet, Maupassant souffrait aussi des mêmes troubles que le narrateur. Il se voyait à l’extérieur de lui ou encore se percevait étranger à la personne qu’il voyait dans un miroir. Le sentiment de dédoublement lui était familier.
Le Horla a été la source d’inspiration de plusieurs œuvres tels des films cinématographiques, des pièces de théâtre, des livres audio et même des bandes dessinées.
Une réflexion sur « Le Horla, Guy de Maupassant »