A la poursuite des Slans, un grand classique de la SF paru en 1940, reprend le thème du surhomme avec une tite variante, la même que celle d’Anne Rice pour les vampires: le livre est écrit du point de vue d’un héros Slan, et la victoire du Slan sur le sapiens est montré comme quelque chose de souhaitable, même pour le sapiens. Il y a cinquante quatre ans, entre le Horla et à la poursuite des Slans, peut-être le temps qu’il faut pour digérer les éléments de réalité qui pesaient sur l’estomac de Maupassant et de ses contemporains, et voir apparaître un mec comme Van Vogt: pragmatique, matérialiste, désabusé et quand même optimiste. C’est comme si avant le 19ème, on était optimiste et fier d’être humain pour de mauvaises raisons, qu’on s’en était rendu compte avec Darwin et qu’après un moment de désespoir, on pouvait se relever pour en chercher des bonnes, en tout cas des meilleures.
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