Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir, Jérémy Narby

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BIOGRAPHIE

Jeremy Narby est diplômé de l’Université de Stanford. Il a obtenu un doctorat en anthropologie et a vécu pendant deux ans dans la forêt amazonienne dans l’objectif d’apporter sa contribution contre la destruction de celle-ci. Pendant son séjour en Amazonie, il a fait des recherches sur l’utilisation des  ressources de la forêt par les indigènes.

Après son doctorat, il a continué ses recherches sur l’Amazonie en écrivant l’essai : Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir publié en 1995. Depuis 1989, Jeremy Narby dirige les projets sur l’Amazonie dans une Organisation Non Gouvernementale internationale dénommée « Nouvelle Planète » et dont le siège est en Suisse. Cette ONG travaille pour la protection de la forêt d’Amazonie et du savoir de ses indigènes. Narby participe à des conférences et des ateliers de discussion sur le chamanisme. Il est aussi l’auteur des œuvres : L’Amazonie : l’espoir est indien et Indigenous peoples : a fielguide for development.

RESUME

Depuis toujours, la science est basée sur des préceptes rationnels, prouvés et vérifiés, bien que jusqu’à présent elle n’arrive pas toujours à tout expliquer. De grands anthropologues et chercheurs ont écrit que d’autres cultures ont des réponses sur les questions scientifiques mais émises sous la forme de mythologie. Cet essai, basé sur des enquêtes scientifiques, décrit des propos métaphysiques et mystiques. Jeremy Narby émet l’hypothèse que l’origine du savoir des peuples amazoniennes est dû à l’absorption d’une décoction hallucinogène appelé l’Ayahuasca. L’hallucination produite par cette plante produit la vision de gros serpents fluorescents que l’auteur dénomme les serpents cosmiques. Ces serpents se présentent sous la forme d’une double hélice que Narby met en rapport avec la structure de l’ADN. L’auteur démontre ensuite qu’il existe des similarités entre la biologie moléculaire et les visions hallucinatoires des chamanes dans plusieurs domaines. Il est convaincu par son expérience et par sa quête ; les chamanes disposent d’une ressource d’information inestimable en matière de biologie moléculaire, de savoir botanique en ingérant la fameuse mixture appelée l’Ayahuasca.

COMMENTAIRES -ANALYSES -INTERETS ET CRITIQUES

Le serpent cosmique, l’ADN et l’origine des savoirs décrit un fort intérêt pour l’Amazonie, ses peuples et ses coutumes ancestrales. Beaucoup de scientifiques, de chercheurs ont décrit cet essai comme un roman de science-fiction, d’autres comme une œuvre pseudo-scientifique. L’auteur y démontre et soutient son hypothèse que les Indiens amazoniens acquièrent leur savoir à partir des hallucinations dus à l’ingestion d’une mixture de plante hallucinogène. Jeremy Narby émet des similarités entre la biologie moléculaire, la science avec les propos hallucinatoires des indigènes de l’Amazonie. Une importante partie du livre met en exergue et synthétise les données bibliographiques de certains anthropologues et chercheurs sur le thème de l’Amazonie et des hallucinations des chamanes.

L’auteur a créé beaucoup de polémiques avec cette œuvre. Beaucoup de scientifiques vont à l’encontre de son hypothèse, en disant que la seule explication de ces images hallucinatoires est le simple résultat des effets hallucinogènes des plantes. En effet, les images fluorescentes, psychédéliques, tridimensionnelles, très colorées défilant à grande vitesse seraient communes aux substances psychotropes ; la vision de serpent sous forme de double hélice n’est autre que l’image de l’accouplement des serpents, un phénomène très courant dans la forêt amazonienne.

Par contre, d’autres critiques trouvent cette œuvre intéressante. De nos jours, la science n’arrive pas encore à tout expliquer. La science dénigre tout propos qu’elle n’arrive pas à expliquer, à démontrer ou à prouver. La vision de l’auteur cherche à concilier deux mondes complètement opposés. La science rationnelle se trouve confrontée à une vision chamanique qui est empirique. D’où l’hypothèse que ces deux concepts se complètent et ne peuvent être séparés.

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